... genèse d'une fermeture

Publié le par pour1piscine.beuvry.over-blog.fr

 

1680 piscine1La piscine dite « TOURNESOL » est issue d’un plan national d’aménagement de piscine développé autour d’un concept d’industrialisation et systématisation visant à optimiser les coûts.

 

 

Conçu et développé dans une époque florissante, les spécificités liées à au site sont vite gommée devant ce principe de rationalisation extrême de l’objet architectural.

Bâtiment emblématique d’une époque, cette piscine est même entrée au Musée (Musée du Patrimoine - Palais de Chaillot à PARIS) comme élément symbolique et significatif d’une époque et d’un mouvement de pensée.

Sans vouloir nier la pertinence de cette proposition dont BEUVRY et les beuvrygeois ont su jouir durant de nombreuses années, il est vrai que ce modèle à nier complètement les spécificités des sites et l’évolution des contextes énergétiques.

Conçu à une époque ou le chauffage ne coutait rien, à une époque où l’on nageait dans une eau fraiche, on s’est rapidement rendu à l’évidence que cette coque « non isolée » ne répondait pas au besoin minimum de confort exigé par cette civilisation en demande perpétuelle d’évolution.

 

Pas isolée et implantée dans une région peu favorable aux apports thermiques extérieurs, la puissance de chauffe de la piscine a très vite montrée ses limites… Bien que sollicitée au maximum de ses possibilités, la chaudière a su tenir le coup durant tout ce temps, même si, ces 2 dernières années, elle a du s’arrêter durant les périodes hivernales les plus froides. Bricolée et entretenue car sous contrât de maintenance, tous auraient pu penser que c’était le point faible de la piscine… mais non la chaudière tenait et aurait encore tenu…

Parallèlement, la structure métallique de l’établissement, bien qu’implantée dans un environnement humide, a su également résister aux assauts du temps : - les aciers sont encore intacts hormis quelques traces superficielles de corrosion, - l’ensemble des assemblages ne montre aucune faiblesse.

 

… mais le point faible de l’établissement tenait de par l’absence et le refus, notamment des 2 dernières municipalités, d’entretenir au minimum les locaux…

 

Comme tout bâtiment recevant du public, il était indispensable d’y assurer un minimum de confort et d’entretien.

Or, la municipalité a refusé, notamment :

-          d’entretenir les casiers empêchant ainsi d’accueillir le public dans des conditions dignes… la piscine ne possédait plus de casiers qui fermaient (même ceux qui fermaient pouvaient être ouvert de l’extérieur… démonstration faîte par le responsable de la piscine devant nos yeux). Il n’y avait pas de possibilité de laisser ses affaires et confrontés à des vols réguliers (chaussures, vêtements), et confrontés à des incivilités régulières (vêtements retrouvés dans les cuvettes wc).. le public n’était donc pas incité à y revenir…. Donc devant la stricte et naïve analyse des chiffres de fréquentation, il était constaté une lente, régulière et inexorable désaffection du public (1)…

o   C’est le « chien qui se mord la queue »… pas d’entretien… pas de public… pas de public… pas d’entretien…

-          d’entretenir les joints de carrelage… des fuites étaient constatées à chaque arrêt des pompes… la seule réponse apportée était dans une utilisation sans réserve de cartouche de silicone…. qui n’a d’efficacité que sur les fissures et microfissures… une reprise plus en profondeur des fissures à l’enduit et une révision avec des joints époxy « spécial piscine » auraient été plus adaptées… (intervention faisable par tous carreleurs… )

-          de colmater les fuites en toiture… les coques polyester sont réparables mais n’ont pas été réparées… (intervention faisable par tous carrossiers ou bn bricoleur… les produits (fibre de verre et résine) sont accessibles au grand public...

 Ces quelques petits travaux auraient pu redonner un peu de fraicheur au bâtiment.

 

 

Parallèlement, comme pour tous bâtiments qui reçoivent du public, il était indispensable d’y assurer un minimum de sécurité.

Or, la municipalité a refusé d’entretenir notamment :

-           les équipements d’alarme INCENDIE : l’alarme hors service a été volontairement maintenue hors service lors des passages successif des commissions de sécurité…

 

Acte volontaire et prémédité qui conduit naturellement à un « avis défavorable » de la part de cette même commission….

(mais cet avis n’implique pas obligatoirement une fermeture immédiate… mais juste une incitation à remédier aux défauts constatés pour garantir une accessibilité dans de meilleures conditions.)

 

 

LA DECISION DE FERMER LA PISCINE EST ISSUE D’UNE VOLONTE

« EXCUSIVEMENT » MUNICIPALE.

et pas véritablement économique (2)

 

 

 

(1)…. voir remarques et analyse sur la fréquentation dans un article suivant…

(2)…. voir remarques et analyse sur cette motivation « non économique » dans un article suivant…

 

vue 2

 

Publié dans historique

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P
<br /> Petite note d'humour complémentaire :<br /> <br /> Il est amusant de noter que parmi les personnes utilisatrices de la piscine, voire inscrites en club, on en retrouve qui avaient préparé la décision de sa fermeture et son "vote"...<br /> <br /> Comme quoi la messe avait bien été déjà célébrée et les bénédictions données.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Je constate que vous avez travaillé sérieusement le sujet et qu'une fois de plus c'est la dérobade de tous les élus et en particulier de l'opposition qui aurait du réagir.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Voici une opinion qui ne demande que la démonstration justifiée de son absence de fondement pour être abandonnée.<br /> <br /> Le dossier piscine ?<br /> <br /> Personne n’a jamais voulu se mouiller, ni y mettre les pieds que ce soit dans le pédiluve c'est-à-dire du bout des doigts ou dans le grand bassin c'est-à-dire s’y plonger jusqu’au cou.<br /> <br /> On a peut-être entendu une promesse faite au micro lors d’une manifestation nautique dans la campagne, comme beaucoup d’autres, remisée derrière une vanne qui n’a été captée que par les quelques<br /> personnes intéressées par son rayonnement.<br /> <br /> On a préféré laisser ramer… Pas gai que tout cela !<br /> <br /> Et attendre que quelques échéances soient passées ou du moins décidées.<br /> <br /> L’affaire était rincée, essorée depuis bien des plafonds et des lustres.<br /> <br /> Sans trahir un secret de polichinelle, les maîtres-nageurs qui ont réinstallé l’équipe en place avaient déjà non seulement distribué les serviettes aux naïades et attribué les couleurs et les<br /> maillots aux barboteurs de plusieurs longueurs et en tous genres mais aussi munitieusement préparé la fermeture des robinets.<br /> <br /> Les choix étaient faits et entérinés, si vo(us) me permettez, on pourrait dire basiquement enterrés… Ou noyés sous des flots d’autres cadavres plus ou moins nauséabonds…<br /> <br /> <br />
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